Généralement, avant qu’une banque ne vous accorde un prêt, elle exige que vous souscriviez à une assurance emprunteur. Cette dernière couvre très souvent les risques d’invalidité et d’incapacité de travail.
En complément, il est possible de souscrire à une assurance perte d’emploi. Qu’est-ce que l’assurance perte d’emploi ? Comment fonctionne-t-elle ? Comment en bénéficier ? Autant de questions auxquelles nous répondrons dans cet article.
Qu’est-ce que l’assurance perte d’emploi ?
Encore appelée assurance chômage, l’assurance perte d’emploi est celle qui prend en charge le paiement des mensualités de crédit en cas de licenciement. Elle permet de garantir à l’emprunteur le remboursement d’une partie des échéances de crédit en cas de perte d’emploi.
Il faudrait toutefois faire attention, car chaque contrat d’assurance perte d’emploi a des conditions propres qui définissent les règles d’indemnisation. Par ailleurs, la durée d’indemnisation est limitée dans le temps.
En effet, lorsque celle-ci entre en jeu, soit elle règle de façon régulière les mensualités durant la période considérée, soit elle ne prend en charge que le paiement des intérêts reportant en fin de prêt le paiement du capital. Il est par ailleurs possible de changer d’assurance perte d’emploi.
Cependant, cette dernière est proposée en complément des garanties de décès, des risques d’invalidité et d’incapacité de travail de l’assurance emprunteur. À cet effet, le changement de l’assurance perte d’emploi nécessite le changement de l’assurance emprunteur.
Les caractéristiques de l’assurance perte d’emploi
Ce type d’assurance se distingue de ses nombreux avantages, nous citons principalement :
Condition d’accès à l’assurance perte d’emploi
L’assurance perte d’emploi est une assurance facultative qui peut être proposée lors de la souscription à un prêt. Elle s’applique principalement aux salariés. Toutefois, il ne suffit pas d’avoir un emploi pour pouvoir y souscrire. En effet, un certain nombre de conditions est nécessaire. Ces conditions sont variables selon les assureurs. Il s’agit notamment de :
- Justifier d’un contrat à durée indéterminée ;
- L’assuré doit prouver son ancienneté d’au moins six mois. Certaines compagnies d’assurance exigent aux salariés une période consécutive de 12 mois au sein de la même structure.
- Avoir été licencié. En effet, toute personne ayant démissionné ou licencié pour faute grave ne peut aucunement bénéficier de l’assurance perte d’emploi ;
- Il faudrait par ailleurs remplir les conditions d’âge. Cette assurance est généralement difficile à souscrire pour les personnes de plus de 50 ans ;
- Il ne faudrait pas faire l’objet d’une procédure de licenciement ou être en situation de préavis de départ.
Il importe de souligner que si vous trouvez un emploi, il est vivement conseillé de le signaler à votre assureur tout en respectant le mode de déclaration prévu par le contrat d’assurance. Ajoutons à cela que l’assurance perte d’emploi prend fin sous certaines conditions. En l’occurrence, il s’agit des cas particuliers :
- Si vous atteignez l’âge limite indiqué dans le contrat d’assurance ;
- Si le souscripteur est en incapacité temporaire total ;
- Le jour où vous allez en retraite ;
- À la fin des versements des allocations de pôle emploi ;
- Si vous reprenez une activité qu’elle soit à temps partiel, en contrat à durée indéterminée ou déterminée ou alors à temps complet.
À qui s’adresse l’assurance perte d’emploi ?
De façon générale, elle s’adresse à tous les salariés en situation de contrat à durée indéterminée et qui ne sont pas en période d’essai ou de préavis de licenciement. Cependant, et en fonction des assurances, l’assurance peut s’adresser aux non-salariés.
En ce qui concerne la tranche d’âge du bénéficiaire, les limites d’âge sont imposées aux souscripteurs au-delà desquelles ils ne sont plus couverts. Elles varient ainsi entre 50 et 67 ans en fonction des compagnies d’assurance.
Quelle indemnisation en cas de perte d’emploi ?
Comme mentionné plus haut, l’assurance perte d’emploi lorsqu’elle entre en jeu prend généralement en charge tout paiement :
- Soit en totalité de la mensualité du prêt ;
- Soit d’une partie de la mensualité à l’instar de la différence entre le montant de la mensualité et le montant de l’allocation chômage.
Soulignons également que le contrat d’assurance perte d’emploi prévoit souvent :
- Une durée d’indemnisation maximum de quelques mois,
- Une indemnité mensuelle maximum ;
Une fréquence d’indemnisation maximum qui correspond au nombre de fois où l’indemnisation est déclenchée.
Selon les assureurs, le versement des prestations débute généralement sur une période de 1 à 6 mois suivant le premier jour d’indemnisation du pôle emploi.
Combien coûte une assurance perte d’emploi ?
L’assurance perte d’emploi est conditionnée par un certain nombre de facteurs tels que les conditions d’accès, le déclenchement, la couverture, etc. En fonction de ces facteurs, le coût d’une garantie de perte d’emploi varie ainsi selon les assurances.
Généralement, le tarif se calcule soit sur la mensualité à rembourser, soit sur le capital emprunté. Ce coût est ainsi estimé entre 0,3 et 0,7 % du capital emprunté.
De surcroît, le calcul du coût de la cotisation varie par ailleurs en fonction de l’assuré et des facteurs comme l’âge, le salaire de l’assuré et la profession. En effet, d’après les statistiques, le risque de perte d’emploi croît avec l’âge. Par ailleurs, dans certains secteurs d’activité, le reclassement est plus simple, car l’offre est importante.
De plus, comme souligné plus haut, la durée d’indemnisation est limitée souvent sur une période de 1 à 2 ans. Celle-ci est souvent progressive. Par exemple un versement de 25 % des échéances pendant 6 mois, et de 50 % ensuite pour les 12 mois qui suivent.
L’autre forme de l’assurance perte d’emploi
Outre la garantie perte d’emploi, il importe de savoir qu’il existe d’autres assurances perte d’emploi. Elles sont proposées en annexe du contrat Arrêt de travail, consécutif à un accident ou une maladie couvrant l’assuré en cas d’incapacité temporaire totale de travail ou en cas d’invalidité permanente de travail.
L’indemnité est perçue en cas de pertes d’emplois successifs suite à un accident ou une maladie. Sa valeur varie entre 150 et 1500 € par mois sur une durée maximum n’excédant pas 12 mois.